Lautrec pris sur le vif
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Matthieu Mégevand » «Il faut imaginer Lautrec.» Aristocrate que la consanguinité a condamné à une radicale disgrâce physique, luron véhément, buveur sans soif et jouisseur lubrique. C’est ainsi qu’apparaît l’artiste sous les pinceaux charnus de Matthieu Mégevand. Centré sur les folles nuits parisiennes qui ont fait la réputation de l’artiste montmartrois, l’écrivain genevois signe un roman d’inspiration biographique qui préfère suggérer l’intensité d’une vie plutôt que l’engoncer dans une froide litanie de dates. A la manière de son sujet, il brosse sur le vif un portrait de Toulouse-Lautrec en créateur frénétique, consumé par son art autant que par l’alcool et la syphilis, qui finiront par le terrasser à l’âge de 36 ans.
Créer jusqu’à se détruire: un paradoxe que Mégevand explore dans une trilogie romanesque initiée par La bonne vie, consacré au poète Roger Gilbert-Lecomte, et dont voici le deuxième volet. Son art de la mise en scène est ici aussi très maîtrisé, porté par u