Le métro, monde vivant
Temps de lecture estimé : 1 minute
Roman » A coup sûr, on pense au Poinçonneur des Lilas de Serge Gainsbourg en lisant le titre du roman de Céline Laurens, Sous un ciel de faïence. L’auteure embarque son lectorat dans le métro parisien en compagnie d’un pilote. Le style est précis, renouvelé au gré des péripéties: fougueux lorsque Jacques, le conducteur, tombe amoureux de l’hypocondriaque Madeleine, grave quand il narre les accidents de personnes, hantise des pilotes de transports publics. Et la faconde est au rendez-vous lorsqu’il faut relater les légendes du métro, comme une visite guidée organisée pour les riches.
L’auteure excelle à dépeindre les personnages qui hantent les couloirs du métro. Ils sont plus vrais que nature, ce chanteur qui se prend pour Céline Dion ou cette équipe de clochards philosophes menée par le poète Henri. Les drames ne sont pas éludés: la romancière évoque avec tendresse le destin tragique d’Amandine, punkette paumée. Rien ne manque, ni l’odeur typique du métro, ni le souffle res