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Le monde à son chevet

Monique Saint-Hélier a bâti depuis son lit une cathédrale romanesque inachevée. Les dix-neuf cahiers de son Journal inédit sont enfin publiés

Monique Saint-Hélier dans son appartement parisien en 1943... © Collection Anne-Claude Briod/Fonds Saint-Hélier CLSR
Monique Saint-Hélier dans son appartement parisien en 1943... © Collection Anne-Claude Briod/Fonds Saint-Hélier CLSR
... et un extrait du manuscrit du Martin-Pêcheur, rédigé l’année suivante. © Collection Anne-Claude Briod/Fonds Saint-Hélier CLSR
... et un extrait du manuscrit du Martin-Pêcheur, rédigé l’année suivante. © Collection Anne-Claude Briod/Fonds Saint-Hélier CLSR

Thierry Raboud

Publié le 02.02.2019

Temps de lecture estimé : 9 minutes

Intime » Lire son Journal, c’est franchir le seuil de sa chambre parisienne, vide comme un palais où pâlissent quelques fleurs vivaces, et n’en plus bouger. Puis, regarder le monde s’inviter, par la porte ou la fenêtre, à son chevet. Une écriture d’intérieur, tendant ses rets dans les abîmes intimes pour en remonter les souvenirs à la lueur tremblante du jour.

Clouée au lit pendant les trente dernières années de sa vie, Monique Saint-Hélier a vécu de mots, levant en mémoire de son passé une cathédrale romanesque restée inachevée, le cycle des Alérac. Le modernisme de cette œuvre proustienne fera rayonner un temps le nom de l’auteure née en 1895 à la Chaux-de-Fonds, depuis retombée dans l’oubli (lire ci-dessous). On la redécouvre. A sa disparition en 1955, la romanci&egr

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