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Où le livre se manifeste

A l’heure du Printemps de la poésie, un essai interroge la prolifération des manifestations littéraires romandes. Effervescence ou surenchère?

A l’image du Livre sur les quais de Morges (ici une dédicace d’Amélie Nothomb en 2019), les manifestations littéraires font l’événement. © Keystone
A l’image du Livre sur les quais de Morges (ici une dédicace d’Amélie Nothomb en 2019), les manifestations littéraires font l’événement. © Keystone

Thierry Raboud

Publié le 19.03.2022

Temps de lecture estimé : 8 minutes

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Interview » N’en déplaise aux techno-prophètes, le livre n’est toujours pas mort. Tant s’en faut! L’édition francophone n’a jamais produit autant de livres. Mais cette formidable vitalité éditoriale recèle un péril plus grave encore que la disparition fantasmée de l’objet papier: dans un marché saturé, toute nouvelle parution qui ne parvient pas à attirer l’attention est appelée à sombrer dans cette autre mort – l’insignifiance.

Alors la littérature fait l’événement. Comme la sortie d’un livre n’y suffit plus, tout est prétexte à attirer de nouveaux lecteurs. Depuis une dizaine d’années, c’est l’effervescence en Suisse romande, où se côtoient désormais une vingtaine de salons, manifestations et festivals, parmi lesquels le Printemps de la poésie qui éclôt aujourd’hui (lire ci-dessous).

Une densité proprement inouïe qui, pour Marie Thorimbert, témoigne d’une «nouvelle culture du livre». Coordinatrice du DAS en Gestion culturelle de l’UNIL-EPFL, elle consacre un essai, s

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