Que diriez-vous d’une odyssée au bout de la nuit parisienne, conséquences incluses? Les invités de Marc, premier roman de Tiphaine du Boÿs, se glisse dans les chaussures de Léonore pour relater une bringue. D’une plume qui griffe, elle trace le portrait désabusé d’une jeunesse qui mesure sa valeur sociale à l’aune des fiches de paie. Mais qui est cet amphitryon nommé Marc?

La première partie paraît presque émétique à force d’évoquer, au détail près, ces jeunes gens qui s’enivrent, ainsi que ces filles qui, pour cuver, s’immiscent toute honte bue dans les pièces privées du logement cossu où elles festoient.

L’ambiance fatigante des fêtes cède ensuite la place, et c’est adroit, à un ton aventureux pour dire le retour de la narratrice vers son logis. L’auteure décrit sans fard ces gens bizarres, plus ou moins inquiétants, qu’on côtoie dans le métro lorsqu’on l’emprunte aux petites heures et qu’on est une femme. Observé avec acuité, Les invités de Marc relate la vie d’une gé