Quand il partira
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Laure Coutaz » «C’est un jour de pluie et j’aimerais qu’il revienne»: c’est autour du décès du père de la narratrice que Laure Coutaz construit Quand il faudra partir. Sur le ton de la prose poétique sans cesse imagée, complexe à force de chercher les mots les plus précis, l’écrivaine valaisanne relate l’indicible. Sait-on même dire au revoir?
Acceptant le privilège d’avoir rencontré la mort, l’auteure rejette la notion de deuil: «Je ne sais pas ce que c’est que faire mon deuil.» C’est pourtant de cela qu’il s’agit, dans un esprit de résignation, dessiné en phrases sereines, sans cris d’injustice, qui montrent que la narratrice admet le départ de son père: «Je ne sens personne sur mon épaule, pas même le poids de l’absent.»
Qu’en sera-t-il quand ce sera le tour de la narratrice? On y pense, même si c’est le départ du père qui occupe ce roman aux chapitres courts, construit par éclats autour de l’imprévisible. En effet, on ne s’attend jamais au décès d’un être cher: «Le