Beethoven avec la force du direct
Temps de lecture estimé : 3 minutes
Critique
C’est profondément émouvant d’entendre la Neuvième en direct! A en avoir les frissons, quand les tutti explosent d’harmoniques et de puissance! Il faut dire que Beethoven a bien préparé cette montée en puissance. Il faut vivre cette attente fébrile, cette tension folle, parce qu’on sait que le thème de la joie va revenir, encore plus grandiose.
Samedi et dimanche, l’Orchestre de chambre fribourgeois donnait l’ultime symphonie du compositeur, qui se termine sur un dernier mouvement choral, pour marquer le dixième anniversaire de sa fondation. Ce quatrième mouvement déborde du genre de la symphonie, comme si la forme instrumentale était trop étroite pour Beethoven, comme s’il fallait les timbres de la voix humaine pour faire se surpasser l’orchestre. Les aigus éclatent en apothéose, dans un geste ascendant qui pa