Des filles électriques
Un livre décrypte le mouvement Riot Grrrl, où quand des filles ont pris les guitares dans l’underground pour jeter les bases d’un féminisme rock
Olivier Wyser
Temps de lecture estimé : 7 minutes
Musique » Leurs groupes portaient des noms percutants et évocateurs: Bikini Kill, Bratmobile, Calamity Jane ou encore Dickless. En 1990, les filles de l’underground américain en ont marre d’être cantonnées au rôle de groupies et prennent les guitares comme d’autres prendraient les armes. Sur le campus de l’université d’Olympia, dans l’Etat de Washington, Kathleen Hannah, 22 ans, ne veut rien entendre: On lui dit pourtant que le punk ce n’est pas pour les filles et que les artistes au féminin ne valent pas grand-chose… Qu’à cela ne tienne, avec quelques consœurs elle fonde son propre groupe militant, Bikini Kill, et rédige le manifeste des Riot Grrrl – littéralement «les émeutières». De fanzines en concerts en festivals le mouvement essaime et explose en même temps que la déferlante grunge.
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