Le ballet rock des automates
Stephan Eicher. L’artiste bernois entamait jeudi soir au festival Cully Jazz sa tournée-événement. Ambiance.
Elisabeth Haas
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L’éternelle chemise blanche et le gilet noir, les cheveux mi-longs, devenus un peu moins noirs toutefois avec les années: Stephan Eicher est fidèle à lui-même dans sa nouvelle tournée Stephan Eicher und die Automaten. Sa voix gratte toujours comme de la rocaille, il a conservé ce charisme chaleureux qui en a fait fondre plus d’une dans ses jeunes années. Mais entre tubes revisités et nouveaux titres, il sait se renouveler. Jeudi soir, au festival Cully Jazz, en première suisse, le musicien accrochait le public du chapiteau bondé avec ses drôles de machines automatiques, son bagout et ses vraies-fausses confidences, son air d’improviser alors que son show est millimétré.
«Si tu veux que je chante, donne-moi une seconde, donne-moi l’éternité.» Il arrive en posant négligemment un paquet de partitions volantes sur le piano dro