La mémoire vive d’Alep
Le metteur en scène syrien Mohammad Al Attar monte à Fribourg la pièce Aleppo. A Portrait of Absence dans le cadre du Festival du Belluard
Elisabeth Haas
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Interview » L’art emprunte des chemins de traverse. Pour entretenir la mémoire, Mohammad Al Attar choisit le face-à-face. Dans le cadre du prochain Festival du Belluard, qui s’ouvre à Fribourg jeudi, dix acteurs s’adresseront individuellement à autant de spectateurs. Le metteur en scène syrien ne harangue pas les foules, n’entend pas convaincre ni rallier à une cause. Il fait simplement œuvre de mémoire. Celle qui a été bafouée sur les cendres d’Alep. Sa pièce Aleppo. A Portrait of Absence poursuit son travail de fond et bouleverse d’une ville à l’autre. A chaque reprise, ce sont des acteurs du lieu qui portent les témoignages. Le Festival du Belluard produit la première version en français.
Vous avez grandi et étudié à Damas. Quel rapport entretenez-vous avec Alep?