Parle-moi de ton taf!

Yanick Spicher, 31 ans, est chauffeur de bus pour les Transports publics fribourgeois depuis deux ans. Un métier qui lui plaît beaucoup.

«J’ai toujours été intéressé par la conduite. Je voulais d’abord travailler comme chauffeur de camion, mais le prix du permis m’a ralenti dans ma démarche. Les Transports publics fribourgeois proposent depuis 2015 une formation à leurs frais depuis le permis de voiture jusqu’au permis de car, alors j’ai saisi cette occasion et j’ai eu la chance d’être sélectionné.

Ce qui me plaît dans ce métier est surtout le fait que je ne rapporte pas de travail à la maison. Le seul souci que l’on a en rentrant est l’heure à laquelle on commence le lendemain. J’aime aussi travailler avec des personnes plus âgées, je m’entends bien avec elles. Elles me racontent leurs expériences dans le métier, et tout conseil est bon à prendre. Il n’y a pas d’échelle ni de rivalité parmi nous, car personne n’est en concurrence, nous sommes juste collègues. Il y a une hiérarchie, mais on la ressent beaucoup moins qu’ailleurs. Nous avons une bonne ambiance de travail. Le mélange de toutes les nationalités et de toutes les tranches d’âge, de la vingtaine à la soixantaine, fonctionne bien.

Ce n’est pas un métier difficile. Il y a des horaires qui peuvent être délicats, surtout pour des personnes qui ne sont pas habituées aux horaires coupés. Il faut gérer les clients et les autres usagers de la route, mais on apprend, grâce à ces situations, à garder son calme.

Ce qu’il y a d’intéressant dans ce travail est que l’on fait de belles rencontres. Il y a par exemple les amis que l’on n’avait pas vus depuis longtemps, les parents d’amis, qui sont tout étonnés de nous voir. C’est toujours agréable de les rencontrer à nouveau. Il y a les personnes âgées, avec qui j’ai toujours eu un bon contact, qui parfois, lors des longs trajets, nous racontent leur vie. Ça me fait plaisir de discuter et d’entendre leur histoire.» Margot Knechtle