De l’art de mener campagne
Temps de lecture estimé : 1 minute
La campagne pour l’élection complémentaire au Conseil des Etats n’est pas différente des autres! Les grands enjeux sont aux abonnés absents alors qu’on s’écharpe sur des sujets plus mineurs. Il en est un qui me semble cependant digne d’intérêt: c’est le choix de la candidate du Centre, Isabelle Chassot, de ne pas poser d’affiches dans la nature, de ne pas squatter les bords de routes et les ronds-points avec de la propagande électorale.
Sensible aux enjeux environnementaux, je soutiens la décision d’Isabelle Chassot. Lorsqu’on voit ces jours fleurir des milliers d’affiches de toutes couleurs et de tous formats au bord de nos routes, lorsque s’ajoutent les couches des candidatures au Conseil des Etats, au Conseil d’Etat, aux préfectures et au Grand Conseil, on atteint un niveau qui pose problème.
Cet affichage est certes autorisé par les préfets. Mais les contrôles sont d’une grande souplesse, alors que les règles sont strictes en temps normal, lorsqu’on souhaite faire de la publicité pour un événement culturel ou sportif.
Cette publicité pollue les bords de route et est de plus en plus perçue par les citoyens comme une forme d’agression visuelle. Elle apparaît d’un autre âge à l’heure où les réseaux sociaux permettent de toucher les électrices et les électeurs de manière plus efficace. Et, surtout, de nourrir un débat d’idées auquel n’invitent pas ces affiches sauvages.
Valentin Mulder,
Président Le Centre Marly et Environs, Marly