A fin février, certaines stations fribourgeoises ont déjà dû fermer leur porte. C’était le cas pour six des neuf stations fribourgeoises et les trois autres étaient aussi en difficulté, mais réussissaient tout de même à prolonger leur saison. La cause, ce sont les températures record. En effet, la moyenne en janvier a augmenté de 2,5 degrés depuis le début des mesures climatiques en Suisse, ce qui rend encore plus improbable la chute de neige dans les stations en dessous de 2000 mètres d’altitude. Un pic de douceur de 10,6 degrés a même été enregistré le 15 février au Moléson, ce qui montre clairement que le réchauffement climatique est bien omniprésent.

A ce moment-là, certaines stations n’avaient même plus un centimètre de neige, comme aux Paccots et à Rathvel. A l’avenir, l’enneigement moyen diminuera encore de 10 à 40% entre 2031 et 2050. Contrairement à la situation dans les Alpes valaisannes où les stations arrivent encore à s’en sortir, le nombre de visiteurs et le chiffre d’affaires des stations fribourgeoises ont drastiquement baissé. Pendant la saison hivernale 2022/2023, la fréquentation des stations a baissé de 47% et le chiffre d’affaires a diminué de 39% par rapport à la saison hivernale 2021/2022.

Pour moi, le développement de nouveaux projets plutôt d’été est très important. Les stations de ski qui marchent essentiellement grâce aux canons à neige devraient s’arrêter et promouvoir davantage d’activités estivales, ce qui polluerait beaucoup moins. Ou alors essayer des nouveaux concepts hivernaux moins pollueurs, comme en Italie à Montespluga, une station de ski sans remontées mécaniques!