On a lu des polémiques entre ceux qui veulent limiter la vitesse dans les agglomérations pour lutter contre bruit et insécurité et des agités qui veulent lâcher la bride pour économiser d’illusoires minutes. La Suisse compte 9 millions d’habitants et 6,5 millions de véhicules motorisés, sans les cyclomoteurs. Armada de véhicules étrangers en plus. Le tout entassé sur un tiers de la surface habitable dans ce pays de lacs et montagnes. Chacun constate la saturation. Le monde change, il faut s’adapter. Piétons, chauffeurs, chauffards, motards sont condamnés à cohabiter.

Dans les agglomérations où trottent chalands, travailleurs, écoliers, promeneurs, il est avisé de réglementer la vitesse des véhicules. Là où résident certains privilégiés influents, parlementaires ou autres, on constate qu’il existe souvent des mesures de sécurité: limitation de vitesse, îlots de béton, gendarmes couchés, bornes rétractables, interdiction de circuler durant les heures de sommeil ou de repas. Impossible d’atteindre 20 km/h dans ces zones tranquilles.

Si quelque chose est bon pour certains, cela doit être aussi bon pour d’autres. Il est donc souhaitable d’étendre cette qualité de vie et de tenir compte de l’avis des résidents plutôt que des grognements des horsains de passage. Les zones de rencontre permettent à chacun d’utiliser le mode de locomotion qui convient, en ayant des égards pour les autres usagers. Bientôt, grâce aux véhicules hybrides ou électriques, on ne pourra plus faire le reproche de bruit ou de pollution. Ces zones à 20 km/h sont donc conviviales, comme on le constate en maints endroits.