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Etty, ou Dieu au-dedans de soi

Les écrits de la juive Etty Hillesum, morte à 29 ans dans un camp nazi, en font aujourd’hui une figure spirituelle majeure. Décryptage avec le jésuite Luc Ruedin.
Femme, amoureuse et mystique, Etty Hillesum touche par sa sincérité et sa liberté de ton. © Robert Laffont/DR
Femme, amoureuse et mystique, Etty Hillesum touche par sa sincérité et sa liberté de ton. © Robert Laffont/DR

annick monod

Publié le 17.11.2012

Temps de lecture estimé : 6 minutes

On peut parler d’une redécouverte. Le Journal et les Lettres d’Etty Hillesum, juive néerlandaise décédée à 29 ans à Auschwitz, publiés pour la première fois en français au milieu des années 1980, suscitent depuis une décennie un intérêt renouvelé: conférences, recherches, adaptations littéraires et théâtrales (dont une pièce à voir la semaine prochaine à Lausanne, voir ci-dessous). La parution de l’intégrale de ses Ecrits, en 2008,achève d’imposercette mystique au ton spontané comme l’une des grandes figures spirituelles contemporaines.

Face à la barbarie nazie, Etty Hillesum développe un chemin intérieur et spirituel d’une grande profondeur, hors de tout cadre religieux donné. Comment expliquer le succès actuel des textes de cette juive non pratiquante dans les milieux chrétiens et au-delà? Décryptage avec le jésuite Luc Ruedin, qui anime des sessions autour de ses textes au centre spirituel Notre-Dame de la Route, à Villars-sur-Glâne.

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