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Louis Favre, ou le combat exemplaire d’un prêtre engagé dans la Résistance

Enrôlé dans la filière franco-suisse à la frontière genevoise, le religieux a permis le passage de nombreux réfugiés. Un livre raconte son engagement jusqu’à la mort.
«Bonjour à travers les barbelés», datée du 9 septembre 1942. Une photo annotée par le Père Louis Adrien Favre, adossé au mur frontière. éd. Cabédita/coll. MSFS/DR
«Bonjour à travers les barbelés», datée du 9 septembre 1942. Une photo annotée par le Père Louis Adrien Favre, adossé au mur frontière. éd. Cabédita/coll. MSFS/DR

François Dalla-Riva

Publié le 28.04.2012

Temps de lecture estimé : 5 minutes

En adoptant le titre «Mission et calvaire de Louis Favre», l’éditeur a choisi de mettre en avant le parcours christique de ce religieux français. Tout l’ouvrage de Nicole Giroud montre que bien sûr, au terme de sa détention, le prêtre haut-savoyard préféra sacrifier sa vie plutôt que d’être libéré par la Résistance française et les services secrets suisses, afin de ne pas entraîner d’autres exécutions. Mais l’intérêt de cet ouvrage réside aussi dans l’ensemble du récit qui conduit le lecteur de la naissance de Louis Adrien Favre, le 2 novembre 1910 à Bellevaux dans le Chablais français, à son exécution, le 16 juillet 1944 dans une carrière à Vieugy, près d’Annecy, par les Allemands après de persistantes tortures, quelques jours seulement avant la libération de la Haute-Savoie.

 

Hostile à Pétain

Nicole Giroud a un style alerte, le ton est vif, et les différents épisodes de cette courte vie sont bien amenés. Comme au cinéma, elle fait alterner les scènes où l’on assiste au

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