Godel condamné: la suite
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Georges Godel a été pénalement condamné (LL du 25 mars). Cela est juste et bon comme disait le curé en chaire. Le Glânois ne va pas s’y opposer au motif de ses nouvelles fonctions de sauveur de Cremo! On croit rêver, d’autant plus que son seul regret est d’avoir renoncé à relire le livre rédigé par un journaliste. Cette fuite en avant sans regarder en arrière est un scandale!
Notre paysan s’est assis sur la légalité (procureur dixit) et ne manifeste aucune compassion vis-à-vis des gens écornés dans le texte. Quelle goujaterie, ce défaut de repentir dénote! Ces personnes pourraient agir en responsabilité civile contre l’Etat, l’ordonnance du procureur général valant alors démonstration d’illicéité.
Autre leçon. On se rappelle que la chancelière d’Etat, membre du Centre, responsable de la protection des données et de l’information de l’Etat, et très au courant de l’opération spéciale Dalida, a reconnu n’avoir pas officiellement informé son patron, le Conseil d’Etat. Cette attitude, à défaut d’être pénale, est inadmissible venant d’une haute collaboratrice de l’Etat: elle mérite un sérieux coup de semonce politique. On attend des politiques une réaction: l’ouverture d’une enquête sur ce scandale.
La réaction du Centre est par ailleurs sidérante: il «prend acte» et déplore froidement les agissements de son ancien ministre; et le silence de sa chancelière alors? Une enquête sur les bourdes successives de son service s’impose aussi, au regard du pataquès des dernières élections fédérales et, dernièrement, de l’application de la loi sur le financement de la politique.
Benoît Rey, La Tour-de-Trême