France » Les moins de 60 ans sont légèrement plus atteints que dans d’autres pays, comme l’Italie.

En France, l’épidémie de coronavirus est dans une phase d’accélération. Au sein de la classe politique et dans la communauté scientifique, beaucoup s’inquiètent d’un scénario «à l’italienne», avec une augmentation rapide du nombre de cas, et du nombre de morts, dans les jours à venir. C’est la raison pour laquelle le gouvernement, après avoir longtemps tergiversé, a décidé d’employer les grands moyens: les écoles et les universités sont fermées, de même désormais que les bars, restaurants et autres cinémas. Depuis le début de la semaine, l’exécutif a aussi mis en place des mesures de confinement généralisé, avec une dimension coercitive.

Pour l’heure, cependant, nul ne peut dire quel va être le rythme de progression du corona dans l’Hexagone. La propagation, malgré tout, ne semble pas se faire exactement de la même manière qu’en Italie, où le virus a tué 627 personnes durant les dernières 24 heures. Un nouveau record qui porte le bilan total au-delà des 4000 morts dans la Péninsule, pays le plus touché au monde. En France, le taux de décès est aujourd’hui de 175 décès pour environ 2500 malades.

Parmi les spécificités de l’Hexagone, on compte notamment le fait que la part de personnes de moins de 60 ans touchées par le virus est légèrement plus élevée que dans la plupart des autres pays. Comment expliquer cette différence? Les experts s’interrogent encore sur les explications à donner à ce phénomène, qui reste encore à confirmer dans le temps.

Pour certains, ce pourrait être lié à la prise de certains médicaments comme des anti-inflammatoires. Il y a également un facteur «autoréalisateur»: certains jeunes s’affranchissent de prendre le minimum de précautions indispensables. Certains développent même des pratiques à risque, comme des «soirées coronavirus».

Benjamin Masse, Paris