Le monde du travail a ses habitudes. Tout le monde finit par se retrouver autour de la machine Selecta, histoire de se dégourdir les jambes et de consommer les gâteries qu’elle propose. Il y en a une à proximité de mon bureau, au centre de presse du Palais fédéral. Elle offre toutes sortes de boissons fraîches, biscuits et chocolats qui permettent de stimuler la productivité journalistique. Mais la machine a ses caprices. L’autre jour, elle nous a mis sous pression en refusant de lâcher une barre chocolatée dûment payée. Pendant des heures, elle a résisté aux assauts de tous les collègues qui tentaient de lui faire entendre raison. J’y suis moi aussi allée de mon coup de poing. En vain. J’ai tenté de régler le problème en achetant un autre chocolat qui aurait fait tomber la barre récalcitrante, mais la machine m’a répondu par un «Hors service» péremptoire. Et dire que certains prédisent l’arrivée de l’ère des machines intelligentes. Il faudra au préalable leur apprendre le sens du s