Voici un exemple irréfutable, parmi tant d’autres malheureusement, de cette économie qui veut repartir de plus belle dans le monde d’après: pour l’année 2019, Syngenta a fourni à l’agriculture suisse 152 tonnes de produits phytosanitaires, avec le glyphosate en tête, pour un chiffre d’affaires de 3,2 milliards de francs. Sur ces terres, il n’y a plus trace de micro-organismes ou, pour être concret, de vers de terre.

Cette économie enlève la vie à la vie, entraîne notre écosystème à l’agonie, lui qui assure un rôle protecteur et nourricier pour l’humanité. A cela s’ajoutent les accords de libre-échange qui sont des monstres à plusieurs têtes avec des réglementations qui constituent de véritables écrans de fumée pour continuer de détruire la faune et la flore. Marchandisation de la planète à outrance: de quoi s’interroger sur notre dite civilisation, non?

Depuis des années sur le continent africain, je forme de jeunes paysans à la protection de l’environnement: revitalisation des sols, plantation d’arbres fruitiers ou autres, et le plus souvent dans des régions touchées par la sécheresse et la famine.

Avec d’autres, je suis une voix qui crie dans le désert, comme Jean-Baptiste le dernier des prophètes qui le disait déjà voici plus de 2000 ans.

Alain Guillez, Tavel