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Maraîcher, un métier en pleine transition

«On travaille parfois plus de 70 heures par semaine pour un salaire qui ne suit pas forcément.» © Fabian Gentizon
«On travaille parfois plus de 70 heures par semaine pour un salaire qui ne suit pas forcément.» © Fabian Gentizon
Publié le 09.01.2023

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Parle-moi de ton taf!

Fabian Gentizon, apprenti maraîcher de 17 ans, souligne l’importance de travailler la terre aujourd’hui.

«J’ai commencé un apprentissage de maraîcher en août dernier chez Gfeller à Sédeilles. En parallèle, je suis les cours à l’Ecole d’agriculture de Châteauneuf en Valais. Plus tard, je voudrais reprendre l’entreprise agricole de mes parents dans le Vully vaudois. En Suisse, le métier de maraîcher est essentiel. Il ne faut pas oublier que l’on vit grâce à l’agriculture. Les marchés se perdent et il devient de plus en plus compliqué de vendre, je le remarque notamment avec l’entreprise de mes parents. C’est certain que les prix en supermarché sont difficiles à battre, mais la qualité n’y est pas.

Et puis c’est une profession qui exige énormément, notamment d’avoir une bonne condition physique. On travaille parfois plus de 70 heures par semaine pour un salaire qui ne suit pas forcément. Il y a, par exemple, beaucoup de poids à porter lors des récoltes et un certain nombre de machines à manipuler. Au-delà de ça, c’est un métier exceptionnel! Je serais incapable de rester toute la journée seul devant un ordinateur. Outre les conditions physiques, le plus dur aujourd’hui reste de surmonter les conditions météorologiques. Faire face à la sécheresse, c’est encore possible. En revanche, la pluie peut rendre les sols impraticables pendant plusieurs semaines. De plus, les produits phytosanitaires sont un énorme défi. On en utilise le moins possible mais sans eux, on perdrait trop de plantations. D’ailleurs, il y a des secteurs hors agriculture qui polluent beaucoup plus, mais on en parle évidemment moins. C’est dur de savoir de quoi sera fait le futur, mais ce qui est sûr c’est que l’on devra s’adapter de plus en plus, voire changer nos méthodes. Pour l’instant, les légumes résistent, il faut espérer que cela continue.» Manon Becker

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