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Un maître chocolatier à l'œuvre

L’article en ligne – Critique BD » Des personnages attachants, du suspens et une plongée dans l’univers du chocolat semblent être la recette choisie par Le Maître Chocolatier, série annoncée en trois tomes.

Un maître chocolatier à l'œuvre © Media-Participations
Un maître chocolatier à l'œuvre © Media-Participations

Lise Schaller

Publié le 02.04.2019

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Alexis Carret fait du chocolat. Son patron se garde bien de mettre en lumière le jeune talent à l’origine du succès de son entreprise et l’on ne peut pas dire qu’Alexis s’épanouisse dans son travail. Seule son amie d’enfance, l’énergique Clémence, apporte du nouveau dans sa routine. C’est grâce à elle ainsi qu’à l’ambition de Benjamin et aux mains de Manon qu’Alexis osera innover dans le monde du chocolat. 

Le premier album de la série, « La Boutique », accueille le lecteur avec une couverture et un titre qui peuvent laisser perplexe quant au genre du récit. Une histoire d’amour ? Ou un abrégé de la vie d’un chocolatier ? Aucun des deux, ou un peu de chaque, peut-être. Autour de l’univers du chocolat gravitent surtout des personnage au caractère très bien développé par les deux scénaristes, Corbeyran et Gourdon. On s’identifiera surtout à Alexis qui, plutôt timide, sait s’affirmer lorsqu’il s’agit des choses qu’il aime : le chocolat, et Clémence. Manon, elle, est muette ; on sera curieux de suivre l’évolution de ce personnage dans le deuxième album. Le dessin, dont la précision permet de mettre en valeur les détails du chocolat, reste très classique. On aurait presque peur de s’ennuyer – c’est donc ailleurs qu’il faudra chercher l’audace dans Le Maître Chocolatier. 

Au travers une intrigue qui a parfois le suspens d’un roman policier, Corbeyran et Gourdon dévoilent le monde de la fève de cacao. Par les descriptions, on aurait presque l’impression de sentir l’odeur des créations d’Alexis et d’en connaître même la consistance. Les auteurs nous emmènent du choix des fèves à la boutique en passant par le design des lapins de Pâques et le choix d’épices atypiques. On est pourtant loin du genre documentaire : les premières pages de l’album, mettant en scène une rixe dans une boîte de nuit, laissent présager les futurs rebondissements de l’histoire. En effet, l’appât du gain et la jalousie en guettent plus d’un dans ce premier album qui se lit d’une traite.

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