Biologie »   Mais qui peut bien avoir eu l’idée saugrenue d’introduire des Cobras prestas – cobras noirs – sur l’île de Sao Tomé, située dans le golfe de Guinée? Et ce d’autant plus que ces très jolies petites choses sont dangereusement venimeuses? La question s’est longtemps posée. Et jusqu’à récemment, on imaginait que c’était là l’œuvre de musophobes – des phobiques des rats – qui comptaient sur le redoutable prédateur pour limiter la prolifération des rongeurs.

Une récente étude a cependant prouvé que seul le Bon Dieu était ici à blâmer. Des scientifiques suisses – dont Andreas Schmitz du Museum d’histoire naturelle de Genève –, portugais et américains ont en effet démontré, grâce à l’analyse morphologique et génétique de cobras de l’île Sao Tomé, que ces derniers n’appartiennent pas, comme on le croyait, à l’espèce continentale Naja (Boulengerina) melanoleuca. Il s’agit plutôt d’une espèce distincte et inconnue, baptisée Naja (Boulengerina) peroescobari.

Dès lors, l