Pollution: Tout comprendre des PFAS et comment (essayer) de s’en défaire
Utilisés depuis les années 1950, les polluants éternels font partie intégrante de notre quotidien. Que sont-ils exactement et à quel point sont-ils dangereux? Eléments de réponse avec Nathalie Chèvre, écotoxicologue à l’Université de Lausanne.
Claire Pasquier
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Une fois qu’ils sont présents quelque part, difficile de se débarrasser des PFAS (prononcés «pifasses»). Aussi appelées polluants éternels, ces substances per- et polyfluoroalkylées sont très résistantes – et donc difficilement dégradables. Appréciés pour leurs propriétés imperméables, antigraisse et antisalissure, ainsi que pour leur stabilité chimique et thermique, ces produits mis sur le marché dans les années 1950 sont présents un peu partout.
Ces dernières années, ils défraient la chronique. C’est qu’à chaque sortie d’étude scientifique recherchant leur présence dans l’eau (LL du 16.09.23), les sols, les objets du quotidien ou les organismes vivants, c’est bingo: ils sont là. Est-ce que c’est grave? Eléments de réponse avec la docteure Nathalie Chèvre, écotoxicologue à l’Université de Lausanne.
Où les retrouve-t-on? «Avec un peu de bon sens, on peut se dire que tout ce qui résiste à l’eau et aux graisses en contient. On les retrouve dans les appareils électroniques,