Sherlock Holmes suisse
Claudine Dubois
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Tout le monde ou presque connaît Sherlock Holmes et Hercule Poirot. Les détectives chers à Conan Doyle et Agatha Christie éclipsent Rodolphe Archibald Reiss, ce pionnier en chair et en os de la police scientifique et technique en Europe. Sa recherche de la vérité judiciaire par le développement de moyens de preuves objectifs a inspiré l’historien Nicolas Quinche, auteur d’«Experts du crime sur les bords du Léman», qui vient de paraître aux Editions Attinger.
L’auteur retrace la genèse de la police scientifique et technique née non pas aux Etats-Unis, mais en Suisse romande et en France au début du XXe siècle. Avant Archibald Reiss, le personnel policier et judiciaire avait déjà tenté, en s’inspirant des traqueurs de gibier, d’identifier les criminels par les traces de pieds et de chaussures qu’ils avaient laissées.
Balzac fonde d’ailleurs l’intrigue et le dénouement de «Maître Cornélius» (1831) sur de tels indices. Les mains aussi ont permis des identifications col