Cela fait longtemps que notre société n’a pas eu un sujet aussi «prenant», pardon «présent» que le coronavirus. On parle des vaccins, des pro-vaccin, des anti-vaccin, des complotistes, des je-m’en-foutistes… La division règne dans les familles et entre amis. Quel calvaire que l’autre puisse avoir une opinion, une appréhension, un âge et une santé différents!

Les cas avérés de Covid commencent à se profiler chez des enfants de moins de 12 ans. Ils ne portent pas de masque, ne se font pas vacciner, pas trop tester par ailleurs. Je me suis d’ailleurs demandé quand «ces satanés enfants» allaient à nouveau faire les titres des journaux et, au passage, être à nouveau diabolisés. On va alors peut-être nous inciter à les faire vacciner quand bien même tous les résidents des EMS ne le sont pas?

On va peut-être nous dire que les masques ne sont plus obligatoires alors que le virus circule malgré le vaccin? Nous allons reconnaître vite fait les non-vaccinés. Ces mauvais élèves qui ne possèdent pas le pass sanitaire! Alors la division ne sera plus établie que par les opinions, mais elle sera en plus «visuelle».

Finalement l’égoïsme des uns rejoint l’égoïsme des autres. Se faire vacciner pour «vivre comme avant» ou ne pas se faire vacciner par «doute du produit injecté», c’est une décision qui émane d’une réflexion individuelle et personnelle. Il est une liberté qui devrait rester, je l’espère, la liberté de penser, la liberté de tolérance et la liberté d’avoir et d’agir avec une conscience collective.

Virginie Silva, Cottens