La petite poche qui change tout
Page Jeunes/Coup de cœur • Qui n’a pas rêvé d’une housse de téléphone portable qui permette de ranger ses écouteurs avec son appareil? Grâce à The 6th Pocket, c’est possible.
Audrey Molliet
Publié le 08.04.2016
Temps de lecture estimé : 2 minutes
The 6th Pocket - la sixième poche en français - est celle qui manquait à notre jean favori. Les fondateurs de cette mini entreprise sont un groupe de six collégiens, entre 17 et 19 ans. «The 6th Pocket est née dans le cadre d’un travail de maturité», explique Nathan Matantu, CEO de la jeune entreprise. «Notre projet est aussi encadré par Young Enterprise Switzerland (YES). Cela nous permet de participer au concours organisé par cette association.»
Lors de la recherche de produits à commercialiser, plusieurs projets se dessinent: «Un stylo, une montre ou une coque de natel», détaille Megane Nicolet, responsable informatique. «En discutant, on s’est rendu compte qu’on était toujours embêté pour ranger nos écouteurs avec une coque. Et c’est là qu’on a pensé à une fourre avec une petite pochette sur le devant qui permet de le faire facilement», ajoute Camille Getaz, responsable des finances.
Pour les cinq collégiens, pas question de mettre en vente le produit le plus facile à élaborer ou le moins cher. «Il est important de croire en ce que nous vendons», insiste Nathan. «Pour nous, une condition décisive était que le produit soit à la fois local et écologique.» Les fourres pour téléphone portable commercialisées par The 6th Pocket sont ainsi en jean recyclé et produites par Rondechute à Fribourg. Pablo Rime, responsable production, explique que l’entreprise fribourgeoise était très enthousiaste lorsqu’il est allé leur exposer son projet: «Ils nous ont donné plein de conseils, par exemple sur les tissus à utiliser à l’intérieur des fourres.» Globalement, The 6th Pocket rencontre de l’intérêt et du succès dans les différents lieux où elle se présente. La preuve: sa nomination au top 50 des meilleures jeunes entreprises de YES.
«Que des collégiens se soucient d’écologie apporte du sérieux à notre projet», analyse Lydia Petersen, responsable marketing. Toutefois, «nos housses ne sont pas faciles à commercialiser car elles sont assez chères à produire par rapport à des coques en plastique qui ne seraient pas élaborées localement», nuance Pablo. Le fait de persister dans ce choix donne «une crédibilité supplémentaire» à leur entreprise, selon les fondateurs.
