Une offensive ciblant la qualité et l’intégrité de l’enseignement dans le secteur scolaire primaire a été lancée en juin par Philippe Demierre, député au Grand Conseil, membre de l’Exécutif de la commune d’Ursy et candidat au Conseil d’Etat.

M. Demierre a interpellé le Conseil d’Etat à la suite d’un e-mail envoyé par le corps enseignant des élèves de 5H du cercle scolaire de la Glâne, proposant à ces derniers de participer à des ateliers au sujet de l’urgence climatique, et de réfléchir ensemble aux solutions que la jeune génération pourrait y apporter.

M. Demierre estime qu’il s’agit là «d’endoctrinement politique», de «propagande», et enjoint au Conseil d’Etat de faire preuve de la plus grande fermeté à l’égard des membres du corps enseignant qui ne respecteraient pas les préceptes qui lui semblent évidents en les «renvoyant avec effet immédiat».

Au-delà de la forme de l’interpellation teintée de menace et de pression, j’aimerais revenir sur le fond de la démarche. Eveiller nos enfants aux enjeux de l’urgence climatique, les inciter à stimuler leur réflexion, mettre en exergue leur potentiel naturel de recherche de solutions sont autant d’éléments qui constituent les fondements de l’enseignement actuel, enseignement de qualité et sans teinte politique.

Laissons donc notre corps enseignant faire son travail, et orientons notre viseur politique et idéologique sur des sujets qui dysfonctionnent réellement.

Fabrice Corbat, Romont