Pour le pigeon, c’est pas du tout cuit
Pascal Bertschy
Temps de lecture estimé : 2 minutes
Le mot de la fin
Elle met du vieux pain sur son balcon pour attirer les moineaux, les pigeons. La petite dame de la chanson, celle qui s’essayait à la vie par procuration, risquerait une amende aujourd’hui: nourrir des oiseaux est interdit.
Dans un autre air, naguère, un chansonnier parlait de donner à bouffer à des pigeons idiots. Idiot, le mot a beaucoup plu et il a été bien retenu. Il figure en bonne place parmi tous les noms d’oiseaux donnés aux volatiles de nos villes.
Maudits idiots. Après s’être montrés discrets tout l’hiver, ils reviennent peu à peu. Bientôt leurs roucoulements annonceront le printemps, comme si les hirondelles ne suffisaient pas.
Sous ce plumage gris se cache une bête noire. Elle a des amis et beaucoup d’ennemis. Ces derniers la chargent de tous les péchés d’Israël. Combien de fois devront-ils le répéter? Le pigeon dégrade les immeubles, répand de terribles odeurs, transporte des parasites, lâche sa fiente même sur les voitures. Aucun savo