«Le théâtre est une imposture que seules les émotions échangées entre les comédiens et le public peuvent laver», a rappelé mercredi le président des Rencontres théâtrales de Bulle (RT) Jérôme Maradan, avant de lever le rideau sur la première soirée de la 12e édition du festival bullois. L'assistance jeune et bouillonnante, massée dans la grande salle de l'Hôtel-de-Ville, a applaudi à tout rompre, bien décidée à s'abandonner aux extravagances des trois troupes à l'affiche.

Dur dur d'être une sorcière digne de ce nom à l'heure de la mondialisation. La grippe aviaire, la vache folle et l'anthrax se chargent de terroriser la population, renvoyant sortilèges et philtres malfaisants au rayon des antiquités. La troupe de la Morgette, de Morges, a conté le spleen de ces ensorceleuses en crise d'identité avec «Abracadabra 2000» d'Yves Heurté. Une pièce échevelée mise en scène par Michel Sapin dans un esprit rock'n'roll qui fait la part belle à la musique et aux costumes punks, vo