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L’hormone de l’amour quantifiée

Publié le 06.01.2023

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CHUV » Des chercheurs lausannois ont développé un capteur pour mesurer l’ocytocine dans le cerveau.

Une équipe du CHUV de Lausanne a développé par ingénierie biologique un capteur fluorescent permettant de mesurer en temps réel le taux d’ocytocine dans le cerveau. Les applications en psychiatrie sont jugées prometteuses, selon les travaux publiés dans la revue Nature Biotechnology.

Parfois appelée hormone de l’amour, l’ocytocine est un neuropeptide produit par l’hypothalamus, une région située à la base du cerveau. Elle régule de nombreux processus physiologiques de l’organisme ainsi que des comportements instinctifs du cerveau.

Les neurones à ocytocine libèrent cette hormone dans de nombreuses zones du cerveau, où elle agit en tant que neuromodulateur sur divers comportements comme la cognition sociale et les émotions affiliatives, le soin maternel et la formation de relations stables, a indiqué le CHUV.

L’altération de la signalisation de l’ocytocine dans le cerveau pourrait être à l’origine de divers dysfonctionnements cognitifs et émotionnels. Il s’agit notamment des troubles du spectre autistique et du comportement social, voire du vieillissement neuronal.

C’est pourquoi l’équipe de Ron Stoop, du Centre de neurosciences psychiatriques du CHUV, avec des confrères de l’Université de Pékin, a voulu développer une technique permettant de détecter la dynamique de l’ocytocine cérébrale en temps réel. Les méthodes actuellement disponibles présentent en effet des limites, notamment en termes de résolution temporelle.

Récemment, des capteurs composés d’un récepteur couplé à une protéine fluorescente ont été développés pour la détection de neuromodulateurs tels que la dopamine, l’acétylcholine, la norépinéphrine et l’adénosine. Inspirée par cette stratégie, l’équipe de recherche a fait de même pour l’ocytocine. ATS

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