Rien de nouveau sous le soleil
Olivier Curty
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Opinion
Le monde est devenu fou! Telle est la phrase répétée ces jours-ci pour clore toute discussion sur le coronavirus et, plus généralement, sur l’état du monde. Et pourtant, un exemple tiré de l’Antiquité montre qu’on ne vit pas aujourd’hui un épisode inédit.
Observons ce qui se passait à Athènes au Ve siècle avant Jésus-Christ: l’état de guerre était installé et la stratégie consistait à protéger la population campagnarde en la déplaçant à l’intérieur des murailles de la cité. Pour cette raison, la ville était peuplée d’une foule habituellement dispersée à l’extérieur. Favorisée par cette promiscuité, éclata alors une épidémie que l’on identifie à la peste, si l’on se fie à la description qui nous en est parvenue.
Bien que les connaissances médicales d’alors aient été, et de loin, beaucoup moins avancées que les nôtres et que les gens, qui étaient atteints de ce mal, aient eu, pour ainsi dire, tous les risques de mourir dans d’atroces souffrances (ce qui n’est pas no