Chronique: Sabalenka et la résilience du tigre
La tenniswoman bélarusse a dû affronter le décès de son père, le regard des autres en pleine guerre et maintenant, le suicide de son ex-compagnon. Elle est restée sereine… avant de craquer.
Jonas Ruffieux
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Son tigre hurlant tatoué sur son avant-bras ne trompe personne. Aryna Sabalenka est une battante. «J’aime les challenges, j’aime me battre», affirmait la tenniswoman dans l’épisode de Break Point (Netflix, 2022) qui lui était consacré. «J’ai déjà tellement souffert dans ma vie que je peux désormais faire face à toutes les situations.»
De son parcours chaotique, Sabalenka tire sa hargne et son désir de vaincre. De la mort brutale de son père, voici six ans, elle a tiré un objectif, devenu une obsession: remporter un grand chelem, pour lui, pour que vive encore sa mémoire. A trop y penser, la Bélarusse a combattu avant tout face à elle-même. Parmi les sports qui torturent l’esprit, il n’y a pas pire que le tennis, que ses adeptes adorent détester. Parce qu’il faut aimer se retrouver seul sur le terrai