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Stan Wawrinka reçu seize sur seize

Pour la seizième fois de suite, le Vaudois a passé le premier tour à Melbourne. Il a battu Pedro Sousa

Stan Wawrinka a maîtrisé le jeu du premier au dernier point de la partie. Keystone
Stan Wawrinka a maîtrisé le jeu du premier au dernier point de la partie. Keystone
Publié le 09.02.2021

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Tennis » Même s’il ne s’agit pas de la statistique la plus flamboyante de l’histoire, elle mérite d’être contée. Stan Wawrinka (N°17) s’est qualifié hier une seizième fois de rang pour le deuxième tour de l’Open d’Australie. L’homme qui ne chute jamais d’entrée à Melbourne s’est imposé 6-3 6-2 6-4 devant le Portugais Pedro Sousa (ATP 108). Maître du jeu du premier au dernier point de la partie, Stan Wawrinka n’a pas concédé la moindre balle de break sur l’ensemble de la partie.

Cette rigueur derrière son service devrait renforcer sa confiance qu’il a commencé à bâtir la semaine dernière avec ses deux victoires sur Mikhail Kukushkin et sur Alex Bolt lors de l’un des deux tournois ATP 250 organisés à Melbourne en prélude à cet Open d’Australie. «Je suis très heureux de ma performance», souligne avec raison le vainqueur de l’édition 2014 du tournoi.

Deuxième tour périlleux

Demain, Stan Wawrinka devra vraiment serrer sa garde pour ne pas concéder une cinquième défaite dans un deuxième tour à Melbourne. Le Vaudois sera, en effet, opposé, à un homme qu’il juge «dangereux» en la personne de Marton Fucsovics (ATP 55). Il n’oublie pas la leçon que lui avait infligée le Hongrois en 2018 au Geneva Open – 6-4 6-0 – sur la route de l’unique titre de sa carrière. Même s’il l’a battu à trois reprises depuis ce funeste jeudi 24 mai 2018, Stan Wawrinka n’ignore pas que Marton Fucsovics est à l’aise à Melbourne avec ses deux huitièmes de finale en 2018 et en 2020. Les deux fois, ce fut Roger Federer qui devait lui barrer la route.

Le match sans tache de Stan Wawrinka a ainsi émaillé la chronique des premières heures de cet Open d’Australie pas comme les autres, le premier tournoi majeur en mesure de déjouer la plupart des contraintes imposées par la pandémie du coronavirus. Mais davantage que le retour gagnant après 15 mois d’absence de la championne de l’US Open Bianca Andreescu (N°8), victorieuse 6-2 4-6 6-3 de la Roumaine Mihaela Buzarnescu (WTA 138), on retiendra les larmes d’un joueur qui n’avait encore jamais craqué au grand jour.

Un immense désarroi

Battu 3-6 6-4 7-5 3-6 6-3 par le Finlandais Emil Ruusuvuori, Gaël Monfils a laissé percevoir son immense désarroi. Il est vrai qu’il n’a pas encore gagné un seul match depuis le «restart» alors qu’il avait réussi un début d’année 2020 remarquable avec des titres à Montpellier et à Rotterdam et, aussi, trois balles de match dans sa raquette à Dubaï contre un Novak Djokovic alors invincible. «Je m’entraîne comme un boucher et ça ne passe pas, avoue le Vaudois d’adoption. J’aimerais bien me relever et vous dire que ce cauchemar est fini, mais là je suis dedans», lâche Gaël Monfils, qui reconnaît avoir perdu le fil de son tennis. «Je joue mal, je n’arrive pas à servir, je n’arrive plus à faire un coup droit, je fais des fautes. Je suis six mètres derrière, je mets des bâches», dit-il.

Auteur quant à lui de… 23 doubles fautes lors de sa défaite en quatre sets contre le Bélarus Egor Gerasimov, Benoît Paire (N°25) semble encore plus mal au point que le Mousquetaire. Prédire si l’un des deux ou si les deux pourront se relever enfin semble aussi ardu que de deviner la gagnante du simple dames de cet Open d’Australie 2021 avec une dizaine de joueuses en mesure de rafler la mise. ats

 

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