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L’affaire Gucci fait des vagues au Tessin

Publié le 09.02.2019

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Evasion fiscale » Le Gouvernement tessinois devra s’expliquer sur un permis d’établissement et un forfait fiscal.

L’enquête italienne qui a récemment révélé une évasion fiscale de 1,4 milliard d’euros du groupe Kering, propriétaire de Gucci, n’en finit pas de faire des remous au Tessin, où la société est présente avec son centre de distribution Luxury Goods. Le 20 février, le parlement cantonal devra répondre à une interpellation du député Matteo Pronzini, qui demande des explications au gouvernement.

«Tous les éléments sont réunis pour que l’Administration fédérale des contributions ouvre une enquête sur la manière dont l’ex-CEO du groupe Gucci, Patrizio Di Marco, a pu bénéficier d’un permis d’établissement et d’un forfait fiscal à Paradiso (commune voisine de Lugano) de 2010 à 2014 alors qu’il résidait effectivement en Italie», déclare Matteo Pronzini à l’agence Keystone-ATS. Son interpellation figure à l’ordre du jour de la prochaine séance du Grand Conseil, le 20 février.

Membre du Mouvement pour le socialisme, Matteo Pronzini ne mâche pas ses mots: «Une fois de plus, un scandale frappe le Tessin; nous nous trouvons face à une situation d’abus favorisé par nos autorités qui ont facilité la présence sur le territoire de mondialistes et d’entreprises étrangères dont le seul but est de profiter des avantages fiscaux.»

Le député demande au Conseil d’Etat quels contrôles sont effectués lorsque le manager d’une société demande le domicile fiscal au Tessin et comment le fait qu’une vingtaine de dirigeants du groupe Kering aient pu bénéficier de fausses résidences a pu passer inaperçu. Il interpelle aussi le gouvernement sur «la publicité déclenchée par cette affaire pour le Tessin» et son économie. ATS

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