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L’ancien maire de Berne est décédé

L’ancien maire de Berne est décédé
L’ancien maire de Berne est décédé
Publié le 07.05.2018

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Deuil »  La Suisse alémanique pleure l’ancien maire de la ville de Berne et conseiller national Alexander Tschäppät (photo Keystone), décédé vendredi. Personnage haut en couleur, le socialiste de 66 ans était atteint d’un cancer.

La Ville fédérale perd un homme charismatique, proche du peuple, aussi populaire que clivant. Ses opposants pestaient contre le père convivial de la ville qu’ils surnommaient le «démocrate jovial». Ses supporters l’aimaient pour son don de la repartie, son humour, mais aussi son flair politique.

Après deux décennies comme président de tribunal à Berne, Alexander Tschäppät avait été élu au Conseil municipal en 2001. En 2005, il devenait maire de la ville et marchait ainsi dans les pas de son père Reynold, président de 66 à 79.

Originaire de Bözingen bei Biel (BE), Alexander Tschäppät a siégé une première fois au Conseil national entre 1991 et 2003. En 2011, il ratait sa réélection, mais pouvait réintégrer la Chambre du peuple lorsque son collègue de parti Hans Stöckli passait au Conseil des Etats. Le socialiste est resté membre du National jusqu’à son décès. Il avait quitté son poste de maire en 2016.

Samedi, l’Exécutif de la ville de Berne n’a pas tardé à lui rendre hommage, le qualifiant d’«homme politique et philanthrope au grand cœur». Le Parti socialiste s’est dit profondément ému par son décès, «une perte inestimable».

«Berne sans Alex Tschäppät est impensable. Et très douloureux. Alex Tschäppät laisse derrière lui un grand vide», se désole Simonetta Sommaruga dans un courriel. «Il ne s’épargnait aucun effort, lorsqu’il s’agissait des Bernoises et des Bernois ou des plus faibles – à Berne, mais aussi dans le monde entier. Il s’est occupé de nous comme un père l’aurait fait», poursuit la conseillère fédérale socialiste. «Alex va beaucoup nous manquer!» a de son côté souligné Roger Nordmann, président du groupe socialiste au parlement.

Pour Alexander Tschäppät, Berne a toujours été la «plus belle ville du monde». En tant que président de la ville, il a reçu des lauriers pour la transformation de la place Fédérale, pour le championnat européen de foot en 2008, pour le baldaquin qui surplombe la place de la gare ou encore pour le Centre Paul Klee.

Mais le Bernois a également été confronté aux défaites et aux critiques. Pour la droite, il était un politicien du «laisser-faire». Certaines de ses blagues ont été contestées. Pourtant, les Bernois lui ont toujours pardonné ses gaffes. Personne ne transmettait la joie de vivre bernoise mieux que lui. ATS

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