Le Matin, avant le clap de fin
Alors que la dernière édition papier du journal sera distribuée demain, retour sur l’histoire mouvementée du quotidien orange, qui a rythmé chaque matin la vie des Romands
Jérôme Cachin
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Médias » De mémoire d’homme, Le Matin a pris son envol au début des années 1970. En 1972, La Tribune de Lausanne, sous-titrée «Le quotidien romand du matin», devient La Tribune-Le Matin (TLM). En 1976, le journal vit une révolution. «Auparavant, le journal était plutôt ennuyeux et conduit par de vieux messieurs tranquilles», sourit Gian Pozzy, nommé alors cadre avec Jacques Poget. Tous deux ont 30 ans ou presque. Les anciens sont mis au placard. «Ce fut un vrai putsch», poursuit Gian Pozzy. L’éditeur Marc Lamunière rajeunit le journal, alors que la radio et la télévision imposent leurs lois de l’image et de la rapidité.
Sur le fond, il s’agit de renforcer l’investigation. Parmi d’autres, Roger de Diesbach, futur rédacteur en chef de La Liberté, est appelé à faire des &eacu