Vaccination: La Suisse a jeté plus de doses qu’elle n’en a administrées. Mauvais calcul?
Quatre ans après le début de la pandémie de Covid-19, la campagne de vaccination ralentit. En conséquence, les vaccins en stock arrivent à péremption et doivent être détruits, tandis que certaines entreprises pharmaceutiques se retirent du marché.
Sophie Gremaud
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Jusqu’à la fin de l’obligation de déclarer la vaccination contre le Covid-19 en juillet 2023, 17 millions de doses avaient été administrées en Suisse, tandis que 18,8 millions de doses ont été détruites à ce jour en raison du dépassement de la date de péremption. Le calcul est vite fait: depuis le début de la pandémie, la Suisse a jeté plus de doses qu’elle n’en a utilisées.
A l’heure où les citoyens se font de moins en moins nombreux à tendre leur bras pour recevoir le fameux sérum, une question se pose: la Confédération est-elle mauvaise en mathématiques ou a-t-elle fait preuve d’une prudence justifiée en commandant plus de vaccins que nécessaire? La Liberté fait le point sur la situation.
Le Département fédéral de l’intérieur (DFI) s’est engagé contractuellement à l’achat de 61 millions de doses de vaccins auprès de cinq fabricants: Moderna, Pfizer, Novavax, Johnson & Johnson et AstraZeneca, bien que les vaccins de ce dernier n’aient jamais été utilisés en Suisse.