Les deux partis, PLR et Centre, ne sont plus assez fidèles à leur philosophie. Flirter à droite ou à gauche les dessert. Une politique cohérente est vitale: prendre en compte les divers milieux du pays, chercher des solutions avec les citoyens et les inciter à l’engagement. Avec des objectifs clairs, le sympathisant se met à conjuguer sa conscience avec ses devoirs, comme à user de ses droits. Du profit suisse!

Il faut une pensée neuve, forte et constructive pour le XXIe siècle. Le PLR a montré dans le passé une longueur d’avance; le Centre: le sens du consensus et de l’ouverture. Le nouveau chancelier allemand Olaf Scholz, social-démocrate, met en place avec les libéraux et les Verts une coalition innovante de mesures et de progrès. Ensemble, ils lancent un programme financier audacieux, des hausses salariales et des actions difficiles (charbon) face à la crise du réchauffement climatique.

Une telle révolution en Suisse inspirerait-elle une forme d’entente entre nos deux anciens partis centristes? Ils pourraient jouer un rôle novateur et rassembleur. L’actuelle tendance est à la mise en commun des sujets de préoccupation. Malgré les différences d’orientation et de culture, l’alliance leur donnerait une meilleure audience.

Des programmes communs, voire complémentaires, renforceraient leur pouvoir et les prises de décisions, autant de l’autorité fédérale que cantonale. Une générosité libérale dans un état d’esprit social élèverait le niveau des débats et l’intérêt du peuple. En particulier dans une démocratie directe comme la nôtre, qui reste malgré tout fragile. Il est permis de rêver.

Jacky Brandt, Bulle