Ne supportant pas de voir sa femme – une compatriote elle aussi âgée d'une cinquantaine d'années – le quitter, l'homme l'avait étranglée au moyen du foulard qu'elle portait autour du cou. Il avait ensuite appelé un copain pour l'amener aux urgences de l'Hôpital cantonal, où la malheureuse était décédée sans reprendre connaissance.

Le Tribunal de la Sarine a aussi condamné le prévenu à verser un total de 125'000 francs d'indemnités pour tort moral à la mère, aux soeurs et aux enfants de la victime. Ainsi que 25'000 autres francs à ses propres fils, auxquels il avait fait subir divers actes d'ordre sexuel durant leur enfance.

Dans ses considérants, le président du tribunal Benoît Chassot a relevé que l'expert-psychiatre avait dressé, sur plus de 100 pages, un portrait de l'accusé en prédateur social psychopathe et incurable. Décrit comme manipulateur et tyrannique par ses compagnes successives, le meurtrier a fait preuve d'une «détermination sans faille» en mettant fin aux jours de la femme qu'il avait violée un mois plus tôt. Ses mobiles «odieux» et «égoïstes» ne laissent place à aucune circonstance atténuante, a estimé le juge.

Les défenseurs du prévenu, qui avaient demandé l'acquittement de leur client dans le volet des abus sexuels commis sur ses fils, tout en contestant son internement, ont annoncé leur intention de faire appel.