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Accord partiel - Flexibilisation du temps de travail pas résolue

Les difficiles négociations sur la convention collective de travail dans le secteur de la construction avancent au compte-gouttes (photo d'illustration). © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER
Les difficiles négociations sur la convention collective de travail dans le secteur de la construction avancent au compte-gouttes (photo d'illustration). © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER


Publié le 15.11.2018


Les maçons pourront continuer de pouvoir prendre leur retraite à 60 ans. Les délégués de la Société Suisse des Entrepreneurs (SSE) ont adopté les modalités pour assainir la fondation qui finance les rentes anticipées. Mais d'autres points restent encore en suspens.

Lors de leur réunion jeudi à Sursee (LU), les entrepreneurs ont décidé que cet assainissement de la rente anticipée à 60 ans se ferait sans relèvement de l'âge de la retraite et sans réduction des rentes transitoires. Les salaires seront augmentés d'un volume de 0,5 à 0,75% en vue de compenser entièrement les hausses de cotisations à verser par les travailleurs pour renflouer la fondation.

L'accord de la SSE sur ce volet paraissait déjà acquis début novembre. En revanche, d'autres points liés à la Convention nationale (CN) du secteur, qui expire le 31 décembre, ne sont toujours pas sous toit.

Y figure notamment la question de la flexibilisation du temps de travail qui est surtout importante pour les travaux de forage et la construction de routes. En outre, les revendications salariales des syndicats sont encore fortement controversées.

Outre l'augmentation prévue pour les préretraites, "les délégués n'ont pas exclu des augmentations de salaire modérées", écrit la SSE. Le patronat attend des syndicats des concessions. La prochaine ronde de négociations se tiendra le 28 novembre.

Les syndicats sont quant à eux sur la défensive. Pour eux, les revendications restent les mêmes: la retraite à 60 ans, une hausse de salaire réelle et pas davantage de flexibilisation des heures de travail, a indiqué Nico Lutz, responsable du secteur construction chez Unia.

Unia est certes intéressée à une solution négociée, mais le syndicat n'exclut pas un vide conventionnel pour l'année prochaine. Un tel scénario serait synonyme de nouvelles grèves dans le secteur, avertit M. Lutz.

ats

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