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L'ex-boxeur des "gilets jaunes" écroué dans l'attente de son procès

Le suspect s'en était notamment violemment pris à un policier à terre sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor à Paris lors d'une manifestation des gilets jaunes (archives). © KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON
Le suspect s'en était notamment violemment pris à un policier à terre sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor à Paris lors d'une manifestation des gilets jaunes (archives). © KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON


Publié le 10.01.2019


L'ex-boxeur professionnel français, filmé en train de frapper deux gendarmes lors de l'acte VIII des "gilets jaunes" samedi à Paris, a été placé en détention provisoire mercredi dans l'attente de son procès. Celui-ci a été renvoyé au 13 février.

L'homme a brièvement comparu devant le tribunal correctionnel de la capitale française, où il a sollicité et obtenu le report de son procès pour "violences volontaires en réunion sur personnes dépositaires de l'autorité publique".

"Je regrette mes actes. (...) Quand je vois ces images, je ne suis pas fier de moi", a déclaré ce père de trois enfants. Il s'était présenté lundi matin à la police, qui le recherchait depuis la diffusion de vidéos de l'agression de deux gendarmes sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor.

Devant le tribunal, il a expliqué être "venu pacifiquement" manifester samedi, en famille, comme lors des précédentes mobilisations des "gilets jaunes", mais a reconnu n'avoir "pas eu le contrôle" après avoir "vu des gendarmes matraquer un jeune homme et une femme au sol".

Empêcher la réitération des faits

Conformément aux réquisitions du parquet, la cour a ordonné son placement en détention provisoire afin d'"empêcher la réitération des faits et une soustraction à la justice", le prévenu ayant refusé en garde à vue "de s'expliquer sur les raisons de sa fuite". La décision a été accueillie par des cris de protestation dans la salle d'audience.

Dans une vidéo postée lundi sur YouTube, l'ancien champion de boxe avait déjà admis avoir "mal réagi", tout en affirmant s'être "défendu" face aux violences policières.

"J'ai vu la répression. J'ai vu la police gazer, la police faire mal à des gens avec des flashballs", s'était justifié l'ancien boxeur. Puis, devant les enquêteurs cette fois, il s'était excusé pour son comportement, selon une source proche du dossier.

Les violences qui lui sont reprochées avaient éclaté samedi lors d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre sur la passerelle qui relie les deux rives de la Seine au niveau du jardin des Tuileries. Plusieurs vidéos ont capté une séquence d'une grande violence, où l'on voit le prévenu frapper un premier gendarme à terre et asséner une série de coups de poing à un de ses collègues, abrité derrière son bouclier. Ils se sont respectivement vu prescrire 15 et 2 jours d'incapacité totale de travail.

ats, afp

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