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L'UDC se pose en garante de la liberté et de la sécurité

Selon son nouveau programme politique, l'UDC ne compte pas vraiment rebattre les cartes et changer d'atout durant la prochaine législature (archives). © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER
Selon son nouveau programme politique, l'UDC ne compte pas vraiment rebattre les cartes et changer d'atout durant la prochaine législature (archives). © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER
Le président de l'UDC Albert Rösti et la vice-présidente Céline Amaudruz ont présenté jeudi à Berne le nouveau programme politique du parti. © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
Le président de l'UDC Albert Rösti et la vice-présidente Céline Amaudruz ont présenté jeudi à Berne le nouveau programme politique du parti. © KEYSTONE/ANTHONY ANEX


Publié le 10.01.2019


L'UDC veut continuer à se battre pour la liberté et la sécurité des Suisses. Selon son nouveau programme politique dévoilé jeudi à Berne, le parti ne compte guère changer de cheval de bataille durant la législature 2019-2023.

Il n'y a pas d'UDC d'avant et d'UDC d'après les élections, le parti se veut une boussole fiable pour la Suisse, a justifié devant la presse le conseiller national Peter Keller (NW), chef du programme. La liberté et la sécurité ont été hissées en tête du document car elles sont plus que jamais menacées à cause de la forte immigration, a ajouté le président du parti Albert Rösti.

L'Etat a en outre tendance à les négliger alors que ce serait sa tâche centrale. "Seule garante de la liberté et de la sécurité", l'UDC veut défendre la démocratie directe qui protège de mouvements comme les gilets jaunes français, mais aussi sauvegarder une Suisse indépendante et neutre. Selon elle, il faut stopper le bradage de la souveraineté suisse par les élites politiques.

Un milliard à l'AVS

La formation continuera à se battre pour empêcher le "rattachement sournois" du pays à des structures internationales comme l'UE. Pas question donc de verser des milliards de francs au fonds de cohésion de l'UE sans contrepartie équitable. L'UDC compte aussi tailler un milliard de francs par an dans les dépenses publiques pour l'aide au développement au profit de l'AVS.

Le thème de l'immigration n'est pas oublié. Selon l'UDC, l'arrivée en masse et incontrôlée d'étrangers en provenance de l'UE menace les emplois des travailleurs âgés. La décision du peuple de gérer à nouveau de manière autonome l'immigration doit enfin être respectée. Et le parti de renvoyer à son initiative visant à mettre fin à la libre circulation des personnes.

La formation invite au passage à "corriger enfin le chaos qui règne dans la politique d'asile" en dénonçant une criminalité disproportionnée chez les requérants d'asile et une dépendance excessive à l'aide sociale. L'UDC se battra toujours contre les abus afin de garantir les institutions sociales, dit-elle.

Créer des emplois

"La meilleure façon de faire du social, c'est de veiller à ce que personne n'y tombe", a résumé la conseillère nationale genevoise et vice-présidente du parti Céline Amaudruz. Au lieu d'un assistanat généralisé, il faut renforcer la classe moyenne et créer des emplois via plus de liberté économique et moins de bureaucratie. Le programme invite à stopper l'expansion des dépenses de la Confédération et la hausse des taxes qui en découle.

Au rayon santé, l'UDC veut renforcer la responsabilité individuelle et cesser la mise sous tutelle des citoyens sous le prétexte de la promotion de la santé. Pour protéger l'environnement aussi, le parti prône le volontariat et le bon sens humain. Durcir la loi sur le CO2 ou racketter les automobilistes sur l'essence et les locataires sur le mazout n'évitera aucune catastrophe climatique, a déclaré M.Rösti.

Concurrence médiatique

L'UDC défend des médias libres et indépendants dont la concurrence garantit à ses yeux une démocratie vivante et efficace. Elle exige une baisse des redevances de réception radio/TV à 300 francs et une exemption pour les entreprises, et s'opposera à l'extension de l'aide publique à Keystone-ATS ainsi qu'à des portails d'information privés en ligne et à d'autres médias.

Chacun doit pouvoir choisir sa foi. Mais le parti veut suivre d'un oeil critique l'expansion de l'islam et éviter sa reconnaissance officielle. La famille traditionnelle doit rester le pilier principal de la société et l'UDC s'oppose à la polygamie, à l'égalité totale du mariage et des partenariats homosexuels ainsi qu'à l'adoption d'enfants par des couples homosexuels ou des familles dites monoparentales.

Si le sport lui apparaît "bon pour le corps et l'esprit" et digne de soutien, la culture n'est pour l'UDC pas une tâche de l'Etat et doit rester avant tout le résultat d'une initiative privée. L'école doit systématiquement viser la réalité de la vie. Le programme sera soumis à l'assemblée des délégués du parti le 26 janvier.

ats

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