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Le bien-être animal mal respecté lors de l'abattage

Les abattoirs inspectés n'appliquent pas entièrement les dispositions visant à protéger les animaux (image symbolique). © KEYSTONE/TI-PRESS/PABLO GIANINAZZI
Les abattoirs inspectés n'appliquent pas entièrement les dispositions visant à protéger les animaux (image symbolique). © KEYSTONE/TI-PRESS/PABLO GIANINAZZI


Publié le 14.01.2020


Les abattoirs suisses ne respectent pas toujours les dispositions en matière d'abattage des animaux. L'Office fédéral des affaires vétérinaires a constaté des manquements lors de certaines étapes du processus.

Un très grand nombre d'abattoirs traitent les animaux avec ménagement. Mais l'OSAV a noté des entorses lors de l'hébergement pendant la nuit. Il manque souvent un accès à l'eau et presque toujours de la nourriture et de la litière, indique l'office dans un rapport publié mardi.

Le contrôle de l'état d'étourdissement n'est pas suffisant, en particulier dans les petits abattoirs. Cela est généralement dû à un manque de sensibilisation ou de formation, au rythme effréné et au temps limité pour le processus d'abattage.

La puissance du courant de l'équipement n'est pas toujours suffisante ou la pince n'est pas utilisée correctement. Pour les bovins, la période entre l'étourdissement et la saignée est trop longue.

Absence du vétérinaire

Dans une grande majorité des établissements, le personnel ne vérifie pas si la saignée a été réalisée de manière correcte. Cela concerne surtout les porcs. Par ailleurs, les petits établissements ne documentent pas les contrôles.

Dans les petites structures, les vétérinaires ne sont pas présents en permanence. De nombreux services vétérinaires réduisent les tâches par manque de personnel. Ainsi, lors du contrôle des viandes, les vétérinaires se concentrent principalement sur l'examen des animaux avant l'abattage et sur l'analyse des viandes après. Ils ne s'attardent que trop peu, voire pas du tout sur le bien-être des animaux.

Les vétérinaires doivent aussi s'assurer de l'état de santé de l'animal avant son abattage. C'est aussi à eux qu'incombe la tâche de vérifier le respect de l'hygiène dans les abattoirs et de l'hygiène du personnel.

Des mesures

Les autorités cantonales ont été appelées à prendre des mesures spécifiques en matière d'hygiène, de protection des animaux. L'OSAV examine l'offre de formation pour le personnel chargé de l'exécution. Il veut éviter que, à force d'être exposé à ces situations, le personnel se résigne ou ne voie plus les manquements. Pour l'OSAV, la documentation sur l'autocontrôle doit aussi être vérifiée.

Les services vétérinaires ont organisé des cours de formation à l'intention des vétérinaires. Certains services ont demandé une augmentation des ressources humaines. L'office vétérinaire vérifiera dans trois ans si ces mesures ont un effet.

L'OSAV veut réviser l'ordonnance sur la protection des animaux lors de leur abattage. Les adaptations concerneront notamment les méthodes d'étourdissement.

En Suisse et au Liechtenstein, 67 établissements ont été contrôlés. La sélection n'est pas représentative, précise l'OSAV. Des abattoirs identifiés comme à risque ont été volontairement retenus

ats

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