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France: des dizaines de milliers de personnes défient le gouvernement

Emmanuel Macron entend continuer les réformes en 2018 sur le même rythme qu'en 2017 (archives). © KEYSTONE/EPA AFP POOL/LUDOVIC MARIN / POOL
Emmanuel Macron entend continuer les réformes en 2018 sur le même rythme qu'en 2017 (archives). © KEYSTONE/EPA AFP POOL/LUDOVIC MARIN / POOL
Dans plusieurs villes de France, ici dans la capitale (photo), des fonctionnaires dont des personnels de la santé, des cheminots mais aussi des retraités et des jeunes, étudiants ou lycéens voire des avocats, ont protesté ensemble contre les réformes du gouvernement qui les touchent. © Keystone/EPA/ETIENNE LAURENT
Dans plusieurs villes de France, ici dans la capitale (photo), des fonctionnaires dont des personnels de la santé, des cheminots mais aussi des retraités et des jeunes, étudiants ou lycéens voire des avocats, ont protesté ensemble contre les réformes du gouvernement qui les touchent. © Keystone/EPA/ETIENNE LAURENT


Publié le 22.03.2018


Des dizaines de milliers de personnes ont commencé à défiler jeudi, des lycées étaient bloqués, des écoles fermées, le trafic SNCF très perturbé pour défendre le statut des fonctionnaires, des cheminots et un service public de qualité, face à un gouvernement Macron.

Plusieurs milliers de personnes défilaient en milieu de journée sur la Canebière à Marseille, 5000 à Grenoble, près de 10'000 à Nantes et 9500 à Lyon. Mais également 1300 à Auch, 2300 à Reims, 1800 à Saint-Nazaire, 4500 à Perpignan, 1600 à Foix ou encore 4800 à Rouen, selon la police.

Partout des fonctionnaires dont des personnels de la santé, des cheminots mais aussi des retraités et des jeunes, étudiants ou lycéens voire des avocats, protestaient ensemble contre les réformes du gouvernement qui les touchent.

A Paris, des échauffourées entre jeunes, parfois cagoulés, et policiers ont éclaté près de Nation. Des incidents ont aussi éclaté à Nantes, avec des interpellations. Environ 180 manifestations étaient annoncées en France par les sept syndicats de la fonction publique (CGT, FO, FSU, CFTC, Solidaires, FA-FP et CFE-CGC) pour réclamer, entre autres, une hausse du pouvoir d'achat.

"La colonne vertébrale c'est le service public"

"Il ne peut y avoir de République sans colonne vertébrale, et la colonne vertébrale c'est le service public", a martelé le leader de FO, Jean-Claude Mailly, en déplacement à Marseille où il n'avait pas prévu de manifester. "Il faut faire évoluer le service public mais pas pour le réduire, pour l'améliorer", selon Philippe Martinez (CGT).

Côté cheminots, la colère est vive face à la volonté du gouvernement de réformer la SNCF par ordonnances, en en abandonnant notamment le statut de cheminots à l'embauche. Une "manifestation nationale" de cheminots, rejoints par une douzaine de partis de gauche, devait quitté vers 14h30 la gare de l'Est. Nous sommes ici près de 20'000", a dit au micro un des organisateurs. Le cortège devait rejoindre à Bastille celui des fonctionnaires au départ de Bercy.

Parallèlement, les cheminots se sont mis en grève davantage qu'attendu à l'appel de l'Unsa et SUD (2e et 3e syndicats), avec un taux de 35,4% de grévistes selon la direction (à la prise de service). Avant même la grève en pointillé lancée le 3 avril pour trois mois, la journée est marquée pas de fortes perturbations, notamment avec deux TGV sur cinq, un Transilien sur trois.

La France "entre dans un moment de souffrance", avec les grévistes qui vont "perdre des journées de salaires" et "la vie quotidienne de millions de gens (qui) va être perturbée par la grève", a déclaré Jean-Luc Mélenchon (LFI). Deux sondages distincts montrent que les Français sont partagés sur ces mobilisations, les soutenant mais se prononçant également en faveur de la plupart des réformes menées par le gouvernement.

ats, afp

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