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Présidentielle: Laurent Gbagbo et Guillaume Soro non inscrits

L'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a été condamné par la justice ivoirienne à 20 ans de prison pour le "braquage" de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest pendant la crise post-électorale de 2010-2011 (archives). © KEYSTONE/AP/Jerry Lampen
L'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a été condamné par la justice ivoirienne à 20 ans de prison pour le "braquage" de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest pendant la crise post-électorale de 2010-2011 (archives). © KEYSTONE/AP/Jerry Lampen


Publié le 22.08.2020


L'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et l'ex-chef rebelle Guillaume Soro ont vu leurs recours contestant leur radiation des listes pour la présidentielle à venir rejetés. L'AFP l'a appris vendredi auprès de la Commission électorale indépendante (CEI), qui a tranché.

"La CEI n'a pas donné droit à leurs requêtes", a affirmé à l'AFP Inza Kigbafori. Le responsable de la communication de la CEI a ainsi évoqué les cas de M. Gbagbo et de M. Soro, mais aussi ceux de l'ex-chef des Jeunes patriotes, Charles Blé Goudé, et de l'opposant Akossi Bendjo. Ils avaient tous dénoncé leur absence des listes électorales pour la présidentielle du 31 octobre.

"Ils ont trois jours pour saisir la justice, qui a cinq jours pour statuer sur leurs requêtes", a poursuivi M. Kigbafori. Il a souligné que près de 400 personnes avaient été radiées des listes.

"Toute personne condamnée pour un délit ou un crime à une privation de ses droits civiques a été rayée des listes lors de la révision", avait expliqué Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, le président de la Commission électorale indépendante (CEI), lors de la présentation de la révision de liste électorale début août.

Plusieurs proches des quatre hommes, qui vivent à l'étranger, avaient saisi la CEI en constatant leur absence des listes électorales affichées dans les bureaux de vote.

"Notre requête a été rejetée pour 'requête mal fondée'. Nous allons aller devant la justice. C'est la seule chose qui nous reste à faire. Le droit de vote est un droit important", a affirmé à l'AFP Kaweli Ouattara, un proche de Guillaume Soro et maire de Ferkessédougou, le fief de l'ancien chef rebelle.

Quatre condamnations

Les quatre hommes ont tous été condamnés par la justice ivoirienne.

Acquitté en première instance par la Cour pénale internationale, Laurent Gbagbo vit à Bruxelles dans l'attente d'un éventuel appel mais il a été condamné par la justice ivoirienne à 20 ans de prison pour le "braquage" de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest pendant la crise post-électorale de 2010-2011.

L'ex-première dame de Côte d'Ivoire, Simone Gbagbo, a demandé le 11 août au président ivoirien Alassane Ouattara "d'amnistier" son époux. "Les arguments utilisés pour justifier le retrait du nom de Laurent Gbagbo de la liste électorale sont des arguments juridiques très discutables. Le procès qui a conduit à cette condamnation est lui-même politique et injustifiable", avait-elle dit.

Ancien Premier ministre, M. Soro, qui s'est déclaré candidat à la présidentielle, a lui été condamné par la justice ivoirienne à 20 ans de prison pour "recel de détournement de deniers publics" et fait l'objet d'un procédure pour "tentative d'insurrection".

M. Blé Goudé a été condamné en décembre 2019 à 20 ans de prison pour des crimes commis pendant la crise en Côte d'Ivoire. Noël Akossi Bendjo, ancien maire du Plateau (quartier des affaires d'Abidjan), un proche de l'ex-président ivoirien Henri Konan Bédié, a été condamné par contumace à vingt ans de prison pour "détournement de fonds public".

ats, blg, belga.be, afp

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