Fribourg a reculé de trois rangs au milieu du classement des cantons pour la compétitivité. En concentrant les activités, en simplifiant l’administration et en augmentant sa taille critique, la région de Fribourg, avec le projet de fusion, se donne les moyens de relever ce défi et d’entraîner à sa suite le reste du canton.

Les opposants s’appuient sur le statu quo, une vision qui n’est plus de mise au XXIe siècle. Les citoyens alémaniques pourront correspondre dans leur langue avec les autorités? La belle affaire! Préfère-t-on promouvoir l’anglais globish? Les impôts sont l’objet d’une simple estimation, pas d’un calcul précis: mais il s’agit justement d’un premier projet, et non pas d’une ratification après coup. Un luxe, même pour une démocratie directe perfectionnée. Et les gains pour les citoyens – y compris une contribution financière extraordinaire du canton – se paient aussi quelque part.

Il faut prendre le risque de miser sur l’avenir en se dotant d’une structure adéquate pour une société qui veut avancer et non pas faire du surplace.

Dominique Jordan et François Nordmann,

Fribourg