Un chasseur sachant chasser a besoin d’un chien que le bruit des coups de fusil n’effraie pas. Il faut donc l’y habituer. Dans ce but, Nadia et Jean-Pierre, grand(s) chasseur(s) devant l’Eternel, emmènent leur setter anglais au stand. Jean-Pierre tire plusieurs fois. Avec un flegme tout britannique, Churchill (le chien, pas l’homme d’Etat) ne bouge pas une oreille. C’est au tour de Nadia, dont la vue ne lui aurait jamais permis de devenir pilote de chasse. Churchill déguerpit à peine Nadia a-t-elle mis le fusil en joue pour se cacher derrière son maître. Vexée, Nadia traite son chien de tous les noms d’oiseau. Puis se rend compte que c’est peut-être parce que Churchill a flairé la peur de Jean-Pierre qu’il a filé à l’anglaise. Son mari n’a-t-il pas déjà émis quelques réserves timides quant aux compétences de sa femme en tant que chasseresse? Du coup, Jean-Pierre aussi s’entend traiter de tous les noms d’oiseau et Nadia prend la mouche. Elle ira bien à la chasse. Mais seule, aux cham