«Le mot design a perdu son sens»
Grands messieurs du design, Ronan et Erwan Bouroullec présentent à l’EPFL Rêveries urbaines, une ode pour une ville plus douce et poétique.
Aurélie Lebreau
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Exposition >> Il fait face à un auditoire comble, Ronan Bouroullec. Et ça n’a rien de surprenant. Avec son frère cadet Erwan, il forme un duo incontournable dans l’univers du design industriel contemporain, œuvrant avec les éditeurs de meubles les plus prestigieux, parmi lesquels Vitra, Artek, Hay, Magis ou Flos. Leur lustre Gabriel Chandelier est ainsi la seule pièce contemporaine à orner de façon permanente le Château de Versailles. Voix douce, regard tendre au milieu du bourdonnant campus de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), Ronan Bouroullec, bientôt 47 ans, garde la tête froide durant une passionnante conférence qu’il donnait mardi soir. «La perfection ne m’intéresse pas du tout», lâche très rapidement celui qui est pourtant habitué à travailler avec une précision de dixiè