L’art de la chasse
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Roman » Yannick Haenel n’a pas reçu de couronne de lauriers lors du Goncourt. Mais il s’est vu attribuer le Prix Médicis pour son roman Tiens ferme ta couronne, très agréable à lire même s’il se révèle moins remuant que ses Renards pâles. Ici, il nous raconte l’histoire d’un homme – le double de l’auteur – rédigeant un scénario sur la vie d’Herman Melville, dont il aimerait faire un film. Après avoir obtenu le numéro de téléphone de Michael Cimino, il l’appelle. Et à sa grande surprise, le réalisateur l’invite à New York pour évoquer ce projet. Physiquement, le Français a de la peine à reconnaître l’Américain, qui a déjà entamé sa mue. Mais intérieurement, la connexion est immédiate, la magie opère, charmant au passage le lecteur.
Rapidement, la traque de la baleine fait place à la chasse au daim blanc, figurant le sacré: on nous parle davantage du cinéaste de Deer Hunter que de l’auteur de Moby Dick. Baigné de références cinématographiques, ce roman est aussi truffé d’humou